HISTOIRE MEDIEVALE ET SOCIOLOGIE: POURQUOI NE FAIT-ON PAS UNE ANALYSE SOCIOLOGIQUE DES DYNAMIQUES SOCIALES MEDIEVALES? (OCCIDENT LATIN ET MAGHREB)

Stéphane Boissellier

Resumo


Les médiévistes parlent constamment de sociétés, mais le plus souvent sans utiliser les outils conceptuels forgés par la sociologie. La question de fond est : comment, la plupart du temps, dans les groupes humains, la logique d'agglomération l'emporte-t-elle, à diverses échelles, sur les différences et sur les divergences d'intérêt, impliquant ainsi durée et stabilité, donc reproduction ? A cette question, il semble que ce soit l'approche sociologique qui nous offre les meilleures réponses, parce que, au moins depuis V. Pareto, la tradition sociologique dite “analytique” conçoit l'organisation sociale comme un système.

En utilisant certaines figures sociologiques, à la fois assez englobantes et assez plastiques pour s'adapter à des situations très diverses, on peut briser les barrières qui isolent l'étude du monde latin et celle du monde arabo-musulman et réaliser une histoire réellement comparative. En effet, le comparatisme requiert des modèles amples comme points de départ, afin que les divergences documentaires ou la plasticité de la conjoncture ne rendent pas toute comparaison impossible. Cet article propose des pistes à l'historien médiéviste pour mettre l'analyse sociologique au service du comparatisme.


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DOI: https://doi.org/10.21572/2177-7306.2015.v16.n1.04

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